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J'aime rien, I'm Parisien ! Le journal d'un natural-born râleur.

J'aime pas la Puszta* !

 

* Pour des raisons professionnelles, et parce que je ne souhaite pas être à l'origine d'une nouvelle vague de suicides au sein d'une entreprise publique, j'ai préféré transformé en Puszta (cette vaste plaine hongroise aussi plate et ébouriffée que Jane Birkin) le nom de la société en question. Les plus perspicaces d'entre vous (enfin, même ceux qui ont 2 de QI) verront rapidement de quel service public il s'agit...

 

Tout guilleret, je me rends lundi matin, avant d'aller au travail, à mon bureau de Puszta le plus proche. Une magnifique écharpe commandée sur Internet m'y attend religieusement ! J'arrive assez tôt, et ô divine surprise, une seule personne devant moi dans la file d'attente... C'est bon, me dis-je, je vais même pas arriver en retard au boulot ! Tu parles, Charles...

 

Vingt minutes plus tard, je suis toujours là à attendre, à manifester mon impatience par des grognements de plus en plus féroces, à brandir mon petit papier jaune avec mon numéro Pusztissimo dessus... Mais non, la guichetière a décidé de finir sa démonstration de pliage de carton de toutes les tailles afin d'aider la malheureuse cliente devant moi à envoyer par la Puszta un PC Portable à Taïwan... Quelle idée aussi...

 

Mais bon, j'aurais dû m'en douter que j'allais y passer une heure... Rappel des épisodes précédents : il y a quelques semaines, je me rends à la désormais célèbre Puszta, là encore pour récupérer quelques cadeaux que je me fais à moi-même, ayant très peu d'amis (un grand merci à Vente-Privée.com !). Et là, suprise :


- Ah, on dirait que votre colis n'est pas chez nous... Bizarre... Vous avez le numéro de suivi ?

 

- Euh, non je l'ai pas noté, mais vous avez flashé mon papier jaune, ça suffit pas ?

 

- Non, monsieur, mais vous devez avoir reçu ce numéro quelque part dans un SMS ou par mail.

 

- Euh, par mail, oui. Vous avez une connexion ?

 

- Ah, non, monsieur, on n'a pas Internet ici, seulement au siège de la Puszta monsieur !

 

(Là, je me rappelle que j'ai depuis peu un magnifique smartphone, alors je tente de me connecter à hotmail, et bien sûr, le seul site qui ne fonctionne pas ce jour-là parmi le milliard auquel j'ai accès avec ce putain de téléphone, c'est... Oui, vous avez deviné...)

 

- Bon, bah merci de m'avoir fait perdre mon temps, je repasserai alors... Et viva la Puszta !

 

- Tout ce que je peux vous dire, c'est que votre colis semble être au bureau des Batignolles (autrement dit, à 500 mètres de chez moi et de mon bureau habituel... Tout est normal !).

 

Quelques jours plus tard, je reviens avec le papier jaune, le numéro de suivi, le numéro de carte vitale de ma grand-mère et mon plus beau sourire crispé :

 

- Alors alors... Ah ben, c'est bizarre, mais votre colis vous attend... au bureau de Place de Clichy (autrement dit, encore plus loin, et qui plus est dans un autre arrondissement, une grande première !).

 

- Mais attendez, j'habite pas là-bas, c'est quoi ce bordel ? (le sourire crispé ayant laissé place à un énervement bien légitime, merde !). Comment vous pouvez m'expliquer ça ?

 

- Eh bien, je suppose que le facteur concerné l'a déposé à la fin de sa tournée là où ça l'arrangeait.

 

- Ah oui ? Et pourquoi cet imbécile a mis le nom de mon bureau habituel sur le papier jaune alors ?

 

- Ah ben je sais pas...


Bon, je vous passe le reste, la visite de tous les bureaux de l'arrondissement et des arrondissements alentours... Ah ça, qu'est-ce qu'on bouge avec la Puszta ! L'essentiel, au fond, c'est que j'ai bien fini par mettre la main sur mes foutus colis... Bon enfin à défaut de suicide, on pourrait peut-être en muter quelques-uns aux Kerguelen, non ?


Ah, dernière blague en date : vendredi, je reçois un nouveau papier jaune dans ma boîte aux lettres. Il m'indique que je peux récupérer un pli dès le lendemain samedi, à partir de 14h30 (et un bonheur n'arrivant jamais seul, pile dans mon bureau habituel !). Content de chez content, je me précipite à l'heure dite le lendemain. Euh, oui mais non (comme dirait la rousse), car le bureau de Puszta, le samedi, bah il ferme à 13h !

 

ND



11/12/2010
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