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J'aime rien, I'm Parisien ! Le journal d'un natural-born râleur.

J’aime pas les transports en commun !


Non mais, vous avez remarqué, c’est toujours à côté de vous – enfin, de moi, en tout cas – que vient s’asseoir le poivrot qui réveillerait un mort tellement il fleure bon le « pot-pourri » pipi/vin de table/je me suis pas lavé depuis pfiouuuuu... Vous avez beau regarder vos pieds et prier pour qu’il passe son chemin, vous savez au fond de vous-même que c’est pour votre gueule ! Bingo, le vlà qui s’assied – enfin qui s’affale – pile à côté (Y avait pourtant plein de sièges de libres derrière, bordel de m...) !


Là, deux solutions s’offrent à vous : soit vous tentez de battre votre record d’apnée – mais n’est pas Jacques Mayol qui veut –, soit vous vous levez pour changer de place. Mais vous avez tellement honte de stigmatiser ce pauvre clochard que vous optez finalement pour la première solution... En priant pour qu’il n’engage pas la conversation ! Et puis quoi encore...


Bon remarquez, y a pire que le poivrot qui pue. Y a les braillards. L’autre jour, je me dis, bon, j’arrête de prendre la 13 (oui, j’ai le malheur d’habiter à proximité de LA ligne de métro qui prend ses voyageurs pour des sardines – à l’huile de dessous-de-bras... Ouais, j’aime pas la 13 – et je crois que suis pas le seul !). Je me dis donc, j’arrête la 13 et je vais prendre le bus. OK c’est plus lent (quoique, comparé à la 13...) mais c’est plus bucolique aussi le bus, c’est moins bondé, on voit même le ciel gris à travers les fenêtres. Bref, le paradis, quoi ! Alors là, oui mais non...


Je jette un coup d'œil rapide, pas grand monde a priori... Ouf... Tu parles ! Grosse erreur ! Deux arrêts plus tard, 25 gnomes, sournoisement cachés derrière un abribus, envahissent l'engin de malheur. Tu parles d’un traquenard ! Quand je me rends compte de mon erreur, le chauffeur, sûrement un sadique, appuie déjà à fond sur le champignon. Trop tard quoi...


Et là, un brouhaha digne d’un débat sur la burqa animé par Guillaume Durand, mais avec des voix un chouya plus stridentes... C’est sûr, quand on vient de se réveiller et qu’on se dirige avec allégresse vers son bureau, c’est tout à fait le genre de sons qu’on a envie d’entendre... Sans compter les coups de pied dans le tibia. Eh oui, vous aviez remarqué, vous aussi ? Les gamins, quand ils sont assis, se font un malin plaisir de balancer leurs jambes dans le vide. Enfin, dans le vide... Jusqu’à temps qu’elles atteignent un obstacle : votre jambe !


Et alors là, vraiment, vive le 3e millénaire ! Arf, attention, je vais faire du Zemmour... Les profs et les parents d’élèves, dans le bus, ne prêtent absolument pas attention à ce vacarme assourdissant, aux sauts de cabris de ces excités, aux tirages de cheveux et autres piaillements de basse-cour. Non, tout est normal, ils s’en foutent, même si 50 autres passagers sont au bord de la crise de nerf. Ils parviennent même à communiquer entre eux, ces « encadrants », alors que je me concentre pour tenter de reconnaître le morceau qui passe dans mon Ipod, pourtant déjà le volume à fond. Remarquez, ça m’apprendra à écouter du Carla Sarkozy... C’est vraiment dans ces moments-là qu’on regrette Super Nanny ! Bon, enfin ils finissent par descendre, quand même, ces ptits monstres... Ouf...


Euh, oui mais non ! Parce que maintenant, voilà que le monsieur assis juste à côté de moi commence à chantonner et à taper du pied et des mains... J’ai eu du nez moi tiens, j’ai encore bien choisi ma place !

Donc, il chantonne. D’abord de façon imperceptible, puis de plus en plus fort. Tout est normal ! Toute façon, maintenant, une journée à Paris sans croiser un personnage haut en couleurs, pour ne pas dire complètement dingo et qui parle tout seul, ce n’est plus tout à fait une journée à Paris, quoi...


Évidemment, conditionné que je suis par les médias et huit ans de Bush, j’imagine illico que ce mec au teint hâlé et légèrement barbu est en train de marmonner des sourates du Coran et je le suspecte presto de transporter dans son slip de quoi faire exploser le bus, voire le quartier entier. Et je continue, en même temps, sans m’en rendre compte, à améliorer mes performances d’apnéiste... Même si je vous le concède, retenir sa respiration n’est pas le moyen le plus efficace de survivre à une explosion...


Bon, bah il a qu’à prendre le taxi s’il aime pas les transports en commun, çui-là, oh ! Avouez, vous le pensiez si fort que je l’ai entendu...

Ouais bah vous prenez le taxi, vous ? 15 euros les deux kilomètres, merci bien ! Avec en prime, au choix : Bouvard, Ruquier ou Bourdin... Si par chance la radio est éteinte, côté conversation, vous aurez droit soit à un silence de cathédrale (voire de cathédrale haïtienne après effondrement), ou alors, si c’est vraiment pas votre jour, vous aurez le bonheur de tomber sur un moulin à paroles qui finira par vous raconter, dans le menu détail, même si vous ne manifestez aucun intérêt, les problèmes intestinaux de sa belle-mère.


Et vous aurez beau essayer désespérément, en feignant d’envoyer 12 textos à la minute, de lui faire comprendre que vous n’êtes vous pas du tout, mais alors pas du tout en mode conversation... Bah il s’en fout ! Vous êtes condamnés à l’écouter, et à raquer !


En parlant de raquer, voilà la dernière épreuve. Malheur à vous si vous souhaitez régler, comme vous le faites un peu partout, tous les jours que Dieu fait, avec votre Carte Bleue. Ah non, sûrement pas ! Dans les taxis, on n'en veut pas de la Carte Bleue, c’est sale !


Bah moi, j’aime pas les taxis, merde !

 

ND



06/12/2010
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