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J'aime rien, I'm Parisien ! Le journal d'un natural-born râleur.

J'aime pas les aéroports !

 

D'abord, j'aime pas les aéroports car j'ai peur de l'avion, et l'arrivée à CDG est pour moi autant synonyme d'excitation (j'adore voyager) que de montée d'angoisse (je vais mourir pulvérisé dans quelques heures à 10 000 mètres du sol, ou pire, de la mer)... Mais là n'est pas mon propos du jour.

 

Le week-end dernier, me voilà parti à Berlin. Je passe le check-in, les palpations (ils vous mettent désormais la main entre le boxer et le pantalon, merci de m'avoir prévenu !), et tout le toutim, et me voilà dans la salle d'embarquement. Pas foule... L'avion, par ailleurs annoncé tout à fait à l'heure, ne sera visiblement pas plein ce soir. 

 

Et pourtant... Une demi-heure avant l'embarquement, des gens stressés harcèlent déjà cette pauvre employée scotchée derrière son comptoir. Mais oui, vous allez décoller, c'est marqué, paniquez-pas ! Puis une petite queue commence à se former, un bon quart d'heure avant. Mais les gars, on va pas embarquer dans un A380 là, on n'est pas 500, on n'est même pas 50 !! Et puis surtout, l'avion ne partira de toute façon pas sans vous !! D'ailleurs quand il manque quelqu'un, on met en branle tous les micros de l'aéroport et on l'attend une heure si besoin, alors pourquoi tant de stress, bordel !?

 

Oui mais non, faut être le premier à se faire déchirer son bout de billet, faut être le premier à rentrer dans l'avion pour être sûr de bien trouver sa place dans le labyrinthe formé par... l'unique couloir, faut être sur d'être assis en premier pour se relever deux fois afin de laisser passer ses voisins qui n'ont pas compris que c'était un sprint... Bon, et là, c'était un petit coucou, mais vous avez déjà tenté l'expérience du gros navion vous aussi. Oui, celui où on appelle d'abord les rangs 50 à 90, puis 30 à 50, afin d'éviter le chaos engendré par une migration de gnous en rut... Et là, c'est marrant, tout le monde a visiblement le rang 90, ou alors tout le monde a oublié son sonotone, je ne sais pas, mais c'est de toute façon le troupeau de bêtes sauvages garanti !

 

Bienheureux ces businessmen qui ont réussi à se précipiter pour être les premiers à pénétrer sur ce vol pour Berlin... Enfin, dans le bus qui nous menait à l'avion surtout. Résultat : bah ils étaient bien les premiers dans le bus, à nous attendre, nous les lents ! Bien fait pour leur gueule ! Et comme j'ai des grandes jambes, bah je les ai doublés sur le tarmac, ces Carl Lewis du dimanche. 

 

Passons sur mon voisin de gauche qui malgré les 3560 annonces de l'hôtesse, n'a jamais éteint son I-phone et passait son temps à lire des trucs en arabe qui n'ont pas vraiment apaisé mon angoisse... Passons sur le bretzel fourré au camembert dont la seule composition m'a donné un haut-le-coeur... Passons sur le soupir de mon voisin (toujours le même) quand un besoin pressant s'est emparé de moi et que j'ai dû enjamber la barrique qui lui servait de ventre... Oui, passons, et venons-en tout de suite à l'arrivée... 

 

Ça y est, l'avion est posé, bientôt les gnous seront lâchés. Eh oui, mais le gnou, il veut être le premier à affronter la savane, donc rebelote : tout le monde se lève en même temps, tout le monde bouche tout, de peur peut-être que l'avion ne redécolle sans qu'ils n'aient eu le temps de quitter les lieux. Oui, mais voilà, pour le moment, la porte n'est même pas encore ouverte ! Et puis y a encore un bus là aussi. Et, franchement, on va tous se retrouver dans dix minutes, comme des cons, à attendre désespérément nos valises sur le tapis roulant...

 

Ah là là, comme le disait ce bon vieux Thomas Hobbes : "L'homme est un gnou pour l'homme."

 

ND



15/01/2011
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